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Erreurs fréquentes dans la gestion des couleurs IGF. Partie 1 : Le prépresse

19 nov. 2019 — news
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Dans l’Impression Grand Format, il arrive souvent que les couleurs qui sortent de la machine ne soient pas les bonnes. Les responsables du prépresse rejettent souvent la faute sur les imprimeurs. Ces derniers renvoient alors l’ascenseur au prépresse. Tim Geirnaert, expert en gestion des couleurs : « La plupart du temps, ils ont raison tous les deux. Des erreurs sont commises des deux côtés. » Partie 1 : Points d’amélioration dans le prépresse.

Dans l’Impression Grand Format, il arrive souvent que les couleurs qui sortent de la machine ne soient pas les bonnes. Les responsables du prépresse rejettent souvent la faute sur les imprimeurs. Ces derniers renvoient alors l’ascenseur au prépresse. Tim Geirnaert, expert en gestion des couleurs : « La plupart du temps, ils ont raison tous les deux. Des erreurs sont commises des deux côtés. » Partie 1 : Points d’amélioration dans le prépresse.

Adapter les réglages Adobe

Tim Geirnaert, qui a lui-même travaillé dans la production pendant 15 ans, sait par expérience là où le bât peut blesser. Bien souvent, le prépresse ne transmet pas correctement les fichiers. La plupart du temps parce que leurs logiciels graphiques ne sont pas bien paramétrés. « Vous constatez que les clients des imprimeurs ont installé une suite Adobe, mais qu’ils n’ont pas veillé à la paramétrer correctement. Adobe est une entreprise américaine et les paramétrages standard répondent donc aux normes américaines. Elles sont différentes des normes européennes, elles doivent donc être adaptées. »

 

Fichiers sans profil de couleurs

Tim Geirnaert souligne par ailleurs la grande importance de cocher dans le logiciel Adobe les options ‘ask when opening’ et ‘ask when pasting’ dans le menu de réglage des couleurs. « Cela permet, lors de l’ouverture d’un fichier de photos fourni, de voir s’il est assorti d’un profil de couleur ou non. La personne qui réalise le traitement des images peut alors faire un choix. S’il n’y a pas de profil, vais-je chercher moi-même le bon profil de couleurs ? Ou est-ce que je laisse Photoshop convertir les couleurs vers le profil de couleurs standard que j’utilise dans mon traitement d’images ? »

Cette option spécifique n’est hélas pas souvent cochée. Il est essentiel qu’un fichier ou une photo ait toujours un profil de couleurs. Tim Geirnaert : « Sinon, l’imprimeur ou le fabricant d’affiches ne sait pas clairement comment les couleurs doivent être imprimées. »

 
 

Enregistrer sous PDF

Il y a souvent des problèmes également lors de la transmission de fichiers PDF. Tim Geirnaert constate sur le terrain que les gens partent souvent du principe qu’il suffit de sauver le document en PDF (Enregistrer sous PDF). « Mais ce n’est pas suffisant. Lors de la sauvegarde d’un PDF, vous devez également cocher les bons réglages et les bonnes couleurs, afin que le fichier soit compris par les gens de la production. »

Le problème, c’est qu’une fois qu’un PDF est sauvegardé, l’imprimeur ne peut plus y corriger grand-chose. Tim Geirnaert : « Vous pouvez certes y apporter quelques correctifs, mais ce n’est pas simple. Le but est bien entendu que vous sauviez correctement un fichier. Si vous l’imprimez par la suite sur une machine qui est bien réglée, vous n’avez en fait plus rien à faire. »



De Pantone en CMYK

L’utilisation des couleurs Pantone est une autre pierre d’achoppement. Tim Geirnaert sait par expérience que les bureaux d’études sont très créatifs et essaient d’intégrer des couleurs très tendance dans leurs projets. En soi, c’est très bien, mais cela comporte également un risque. Pour la réalisation de leur mise en page, les créateurs travaillent sur un écran qui affiche les images en RGB. Tim Geirnaert : « Le RGB a une bien plus grande gamme de couleurs que le CMYK. Ils ne prêtent pas toujours attention à la manière dont ces couleurs seront imprimées par la suite. S’il s’agit d’impressions grand format, cela peut poser un problème. Les imprimantes IGF utilisent un système de couleurs CMYK, donc composé uniquement de quatre couleurs de base : le cyan, le magenta, le jaune et le noir. Alors qu’un nuancier RGB imprimé se compose d’un nombre bien plus grand de couleurs d’accompagnement. »

 

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Concrètement, cela signifie qu’une imprimante IGF ne peut imprimer qu’environ 60 % de toutes les couleurs Pantone. Tim Geirnaert : « Les créateurs s’attendent souvent à ce qu’un imprimeur puisse imprimer chaque couleur Pantone sur n’importe quelle machine. Alors que sur les imprimantes grand format, la palette de couleurs est sensiblement plus réduite. Il faut en tenir compte dès la phase de conception. »

À suivre. Partie 2 : Flops chez les imprimeurs grand format.